Inauguration à Barcelone des expositions du Comité le 1er octobre

Après le succès rencontré à Perpignan (10000 visiteurs), les expositions du Comité de Solidarité Catalane 55 urnes pour la liberté et 155 photos pour la liberté sont visibles à Barcelone (respectivement jusqu'au 25 novembre et jusqu'au 27 octobre). Lundi 1er octobre dernier, dans un contexte d'actualité intense un an après le référendum d'autodétermination, elles ont été inaugurées en présence des plus importantes autorités du pays.

Tout d'abord, à l'espace Santa Mònica (tout en bas des Rambles), nous avons pu constater que l'exposition 55 urnes pour la liberté était correctement mise en valeur au cloître Max Cahner. Devant les photos de Georges Bartoli, un piano séditieux avait été installé, sans que nous puissions pour le moment savoir quelle en était la finalité... Sont également exposées des lettres de prisonniers politiques ou qui leur sont destinées, avec la collaboration de Vilaweb.

La cérémonie a comencé peu après 18h, en présence des présidents de la Generalitat Artur Mas et Quim Torra, et de Laura Borràs, ministre de la culture. Ont pu intervenir Hervé Pi, coordinateur du Comité de Solidarité Catalane, et Esteve Sabench, commissaire de l'exposition. Hervé en a profité pour annoncer l'évènement du 30 octobre prochain à Perpignan, qui rendra hommage aux prisonniers et exilés politiques, un an après que des membres du gouvernement ne partent à l'exil. Esteve a demandé au président que l'exposition intègre les collections de Catalogne, ce qu'il a accepté. Par la suite, des parents de prisonniers et exilés politiques ont pu lire des lettres qui leur étaient destinées, ou qu'ils ont écrites. Le président Torra a conclu la cérémonie, avant que nous ne descendions dans le cloître où un Lluís Llach très ému a chanté quelques minutes, en s'accompagnant avec un piano d'une couleur interdite en  période électorale. (Voir la vidéo de l'ensemble de la cérémonie.)

Direction Sant Lluc. Nous remontons la Rambla, passons par le Barri Gòtic, traversons la Laietana. Beaucoup de manifestants. Plus tard nous comprendrions, en voyant les messages qui circulent par les réseaux sociaux, que ce sont ceux qui se sont perdus ; on leur demande de se diriger vers le parlement. Nous arrivons finalement au cercle artistique Sant Lluc. Joana Serra, du Comité de Solidarité, a déjà parlé, mais nous écoutons les discours de Roser Vilallonga (qui a formé avec Jordi Borràs le jury qui a sélectionné les photos de 155 photos pour la liberté), et de la ministre de la culture, Laura Borràs (qui, elle, est bien arrivée à temps depuis Santa Mònica). Elle porte une robe jaune, la même, rappelle-t-elle, que le jour de la prise de possession. Elle souligne l'exceptionnalité du moment : n'était-ce  du fait de l'application fallacieuse de l'article 155 de la constitution espagnole, elle continuerait à travailler à l'Université. À présent, nous connaissons les méthodes douteuses de l'État espagnol, et nous devons agir jusqu'à parvenir à la République. L'espace d'exposition (composé de deux salles) ouvre, y pénètre un public nombreux.